Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
pont d'écriture
18 mai 2010

Tu te souviens?



Tu te souviens de cette soirée? Celle qui a tout fait basculer. Celle qui a fait passer mes doutes en certitudes, les tiens aussi d'ailleurs. Ce n'était pas la première soirée que nous passions ensemble, mais c'est sans aucun doute NOTRE première soirée.
Tu te rappelles? Nous étions une fois de plus les derniers éveillés. Nous étions encore une fois allés nous assoir l'un en face de l'autre sur cette balancelle molletonnée, face à la mer surplombée de son toit scintillant de mille feux, pour discuter. Mais cette fois là, il y avait un peu de vent. Il me faisait frissonner. Tu te souviens? Quand tu as sentis mes jambes trembloter tu m'as demandé si j'avais froid. Mais je ne voulais pas rentrer, alors je t'ai dit non. J'ai essayé d'arrêter mes frissons, mais ils n'ont pas lâchés l'affaire. Alors, tu as compris que ce que je voulais, c'était rester là avec toi. Et puis, tu t'es levé, tu es rentré dans la villa. Sur le coup, j'ai eu envie de pleurer, je me suis assise au milieu de la balancelle, seule. Mais je t'ai entendu revenir, je me suis retournée, tu m'as souris en déclarant que toi non plus tu ne voulais pas aller te coucher, mais qu'il serait idiot qu'on se les gèle pour autant. Tu t'es assis à ma place, dos à l'accoudoir, je me suis posé contre toi, j'ai étendu le plaid sur nous, et tu as refermé tes bras dans une étreinte autour de moi. Je sentais tes doigts aller et venir doucement le long de mes bras. Je frissonnais de nouveau, mais pas de froid cette fois là. Je pouvais sentir ton cœur battre contre le mien, en parfaite harmonie. Je le sentais s'accélérer quand je laissais à mon tour mes doigts froids courir le long de ton avant bras. On a continué de parler jusqu’au petit matin. Tu te souviens ? Le ciel commençait à s’éclaircir quand je me suis endormie sous tes caresses. Nous sommes restés ainsi, moi reposant contre ton corps, toi me serrant dans tes bras jusqu’à ce que le ciel soit si clair qu’il t’a réveillé. Tu te rappelles ? Tu m’as alors caressé les cheveux pour que je m’échappe des bras de Morphée. Tu m’as dit qu’il fallait qu’on rentre, qu’on dormirait bien mieux dans nos lits. Je n’arrivais pas à garder mes yeux ouverts, je n’arrivais même pas à me tenir assise sans pencher d’un coté ou de l’autre. J’ai enfin réussi à me levée. Tu m’as enroulé dans le plaid puis tu m’as soutenue quand j’ai commencé à chanceler en direction de la baie vitrée, tu rigolais, je m’en rappelle ! Je souriais aussi en m’imaginant complètement groggy, embobinée dans le plaid, la tronche en live. Après avoir manqué de me ramasser en beauté 2 ou 3 fois en moins d’une minute, tu as passé ton bras autour de mon épaule, je pensais que c’était pour mieux me tenir debout, mais j’ai senti ton bras gauche me cueillir et je me suis sentie partir en arrière. Tu me portais dans tes bras. J’ai appuyé ma tête contre ta poitrine, écoutant ta respiration régulière, et, j’ai passé mes bras autours de ton cou pour t’enlacer pendant que tu me portais jusqu’à ma chambre, et me déposais délicatement sur mon lit. Mais je ne voulais pas te lâcher. Tu as murmuré mon prénom, pour que je me réveille et te laisse aller te coucher toi aussi. J’ai ouvert les yeux, nos regards se sont accrochés pour ne plus se lâcher pendant une dizaine de secondes, puis tu as, tout doucement, passer tes doigts le long de mon visage pour remettre à sa place une mèche qui tombait, j’ai desserré mes doigts, ma main gauche s’est posé sur ta nuque tandis que mes autres doigts étaient tout occupé à caresser ta joue (gauche)… Tu te souviens ? Alors, nos regards toujours entremêlés, tu t’es penché vers moi, lentement, jusqu’à ce que nos lèvres soient si proches que l’on sentait le souffle de l’autre sur notre visage. Alors, j’ai légèrement levé la tête et nos lèvres se sont touchées. D’un même élan nos yeux se sont fermés, et nous nous sommes embrassés. Ce n’était pas un baiser passionné, c’était un baiser délicat et sincère. C’était notre premier baiser. Tu as relevé la tête, tu m’as embrassé une dernière fois sur le front en me souhaitant bonne nuit tu m’as souris, puis tu as tourné les talons pour rejoindre ta chambre.
Et cette nuit s’est finie.

 

 

couchers_de_soleil_tenerife_espagne_9751245380_13950

 

Publicité
Publicité
Commentaires
pont d'écriture
Publicité
Publicité